Snorkeling in Hanauma bay (25 juillet 2008)

Vendredi matin, cela fait une semaine que nous sommes arrivés. On sent que le décalage horaire commence à être digéré: Laëtitia est la seule à se lever à 6 heures pour petit déjeuner avec le soleil qui se lève. Frédéric arrive un peu avant 7 heures, et les enfants pas loin de 8... Nous qui voulions démarrer tôt, c'est un peu raté.

Peu importe, on y va quand même. C'est à 5 minutes, il faut vraiment qu'on aille voir ça ! Le parking de Hanauma Bay coûte 1 dollar. Nous sommes rassurés, il y reste encore quelque places (il est 9 heures). Nous nous garons à côté d'un sentier qui surplombe la baie, et nous nous régalons à l'avance de ce que nous allons trouver en bas. Mais avant de descendre, il faut passer à la caisse, et la queue s'allonge de minute en minute. Ça motive pour se lever tôt la prochaine fois.

Les enfants ne paient pas jusqu'à 12 ans. Pour les adultes, c'est 5 dollars, sauf pour les résidents de Hawaï. Frédéric sort sa carte de l'Université de Hawaï, mais Laëtitia n'a aucun justificatif, comme elle n'a pas encore passé son permis de conduire local. Elle a beau expliquer qu'elle est sa femme et qu'elle ne travaille pas, elle doit payer les 5 dollars.

La caisse passée, il faut encore faire la queue. La vision d'un film de 9 minutes est obligatoire avant de descendre sur la plage. On nous explique ce que l'on va voir et qu'il ne faut marcher que sur le sable, car ce qui semble n'être que des cailloux est en fait du corail. Avec trois mille visiteurs par jour, difficile de conserver un récif corallien en bon état... (D'ailleurs, suivant les descriptifs que l'on lit ici ou là, on peut se demander quelle fraction du récif est encore vivante à Hanauma.)

Avant de regarder le film, on fait un petit tour dans la salle d'exposition. On s'arrête devant un panneau avec plusieurs vues du ciel, pour bien montrer aux enfants qu'Hanauma bay est un ancien cratère volcanique. Un guide bénévole rentre dans la discussion et précise que l'on peut compter jusqu'à 7 cratères autour de la baie. Il montre une vue aérienne et dit à destination de Samuel qu'il y a un volcan célèbre dans les environs du centre ville d'Honolulu. Frédéric traduit à Samuel. Le guide parle alors de Diamond head et indique les montagnes à droite d'Honolulu sur la photo; Frédéric, surpris, pointe du doigt le volcan qui est à gauche du centre ville... Le guide nous demande d'où on vient, et dit qu'il a séjourné à Lyon, dans un hôtel dans la vieille ville, un hôtel qui était un ancien monastère, ce qui n'évoque rien à Frédéric. Le guide précise que le bâtiment était très vieux, construit en quelque chose comme 400 avant Jésus-Christ. Frédéric répond que 400 avant JC c'était avant les romains et qu'il n'y avait rien de construit. Frédéric est trop abasourdi pour réaliser le caractère futuriste qu'aurait eu un monastère 4 siècles avant la naissance du Christ.

Une fois le film visionné, nous avons gagné le droit de descendre dans le cratère. Les enfants et Laëtitia sont équipés en masques et tubas, mais seul Samuel s'est familiarisé avec son matériel dans la piscine et sur la plage de Kailua. La boutique de location de matériel loue des masques avec verres correcteurs, c'est l'occasion de tester pour Frédéric, qui n'a pas trouvé de verres assez forts jusqu'à présent. Après avoir fait encore une fois la queue pour le matériel, et avoir mis de la crème solaire, nous cherchons où nous poser. Il commence à y avoir pas mal de monde, alors nous marchons un peu pour trouver un coin un peu plus tranquille.

Tout de suite, Samuel et Frédéric sortent leur équipement. Les filles mettent leurs brassards avec l'intention de nager. Mais le sable est vite remplacé par des cailloux, on se blesse les pieds. Samuel est stressé par les vagues et relève la tête tous les 50 centimètres, on n'ose pas marcher trop loin, car on se fait mal et on a peur d'être déjà sur du corail... Ce n'est pas concluant !

Au bout d'un moment, Laëtitia part se renseigner pour savoir s'il n'y a pas un endroit plus facile d'accès pour les débutants. Il suffisait de suivre la foule ! Une grande zone de sable se trouve juste à l'arrivée de la route, c'est plutôt là qu'il faut aller. Nous trouvons donc un petit coin pour poser nos serviettes même si ce n'est pas suffisant pour pouvor les étaler toutes. Après tout, mieux vaut les laisser pliées que de les voir piétinées par les pigeons, le coq ou les poules (après les poissons qui sont promenés en forêt, voici les coqs qui vont à la plage).

Là, les filles sont beaucoup plus à l'aise pour creuser et nager, et Samuel et Frédéric refont une tentative d'exploration avec masques et tuba. Samuel a un peu de mal à suivre, donc assez vite Frédéric, qui a des palmes, le tire pour qu'ils restent bien au même niveau. Ils reviennent assez vite, surexcités. Il y a des poissons ! Plein ! De plein de couleurs ! À quelques mètres de nous, juste sous la surface, c'est incroyable. La réputation n'est pas surfaite. Ils ont même vu un Humuhumunukunukuapua'a! Ils repartent aussi sec faire un petit tour.

Puis c'est le tour de Laëtitia de partir avec Samuel. Départ raté. Respirer avec un tuba, ce n'est pas naturel; la tête sous l'eau, Laëtitia a une crise d'angoisse. Mieux vaut qu'elle prenne le temps de se familiariser seule avec l'arsenal sans avoir la responsabilité de son fils dès le départ. Laëtitia retourne rapidement à l'eau, mais progressivement, et seule. Vous verrez sur les photos qu'elle a su passer largement au-dessus de ses premières appréhensions.

Frédéric, très motivé, a tenté d'emmener Samuel et Koupaïa en même temps au dessus du corail, mais Koupaïa a eu une fuite dans son masque au moment où son père allait lui montrer le premier poisson. Alanis a fait une tentative, aussi. Vous la verrez sur les photos mettre tout son équipement et partir courageusement vers la mer. Mais elle n'a pas réussi à mettre le masque sous l'eau... Ce n'est pas grave. On a bien profité de la mer, de la plage, du soleil (demandez au dessus des pieds de Frédéric, qui sont encore écarlates deux jours après). Le lieu est à la hauteur de sa réputation : pas besoin de savoir nager ni de savoir plonger (il est évident qu'il y a là des adultes qui ne savent pas nager et qui utilisent d'énormes bouées ou matelas pour ne pas couler). Il suffit de réussir à mettre la tête sous l'eau, juste à côté du sable, et les poissons sont là, broutant le corail, malgré la foule, malgré le nombre de gens qui ne respectent pas les consignes et que l'on voit debout sur le récif (avec des palmes ou des chaussures de plongées pour ne pas se faire mal). Les poissons regardent tout ça d'un air goguenard, imperturbables.

Hanauma bay est à cinq minutes de la maison, on y retournera souvent, c'est sûr. D'autant que, depuis, Frédéric s'est acheté du matériel à sa vue, Koupaïa a exploré la piscine de fond en comble avec son masque et son tuba, et même Alanis a réussi à utiliser le sien avec ses brassards et une frite en mousse (ici, on dit une nouille) comme soutien. Après, il ne restera plus qu'à vous ramener des photos de sous l'eau... Ah oui, au fait, to snorkel veut dire nager avec masque et tuba...

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